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Contes et légendes

Contes et légendes
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24 février 2006

Rumpelstiltskin

aatd000a000n Il était une fois un pauvre meunier qui avait une fille d'une grande beauté. Un roi s'arrêta un jour pour bavarder un peu et le meunier, pour se rendre intéressant, vanta les qualités de sa fille : - Ma fille sait filer de l'or avec de la paille. - Ça alors ! dit le roi, je saurais apprécier un tel talent. Si ta fille est vraiment aussi habile que tu le dis, amène-la demain au château. Nous la mettrons à l'épreuve. Le lendemain, la jeune fille se présenta au château. Le roi la conduisit dans une pièce où il y avait de la paille jusqu'au plafond. Puis il lui remit une quenouille et lui désigna un rouet. - Mets-toi au travail, ordonna-t-il. Si avant l'aube tu n'arrives pas à transformer cette paille en or, tu n'échapperas pas à la mort. La pauvre jeune fille s'assit, ne sachant quoi faire. Sa vie était menacée, mais elle n'avait pas la moindre idée de la façon dont on pouvait transformer de la paille en or. Elle avait le coeur serré et, ayant de plus en plus peur, elle se mit à pleurer. Soudain, la porte s'ouvrit et un petit lutin entra dans la pièce. - Bonjour, jeune fille, la salua-t-il. Pourquoi pleures-tu à chaudes larmes ? - Ah ! soupira la jeune fille, je dois filer de la paille pour en faire de l'or et je ne sais pas le faire. - Que me donnerais-tu si je le faisais à ta place ? demanda le petit homme. - Le collier que je porte au cou, proposa la fille. Le lutin prit son collier, puis il s'assit au rouet et le fit tourner - vrrr-vrrr-vrrr -, il tira trois fois et une quenouille fut pleine. Il en mit une autre et - vrrr-vrrr-vrrr - une deuxième fut remplie. Et ainsi de suite jusqu'au petit matin. À l'aube, toute la paille était filée et de l'or brillait sur toutes les bobines. Le soleil était à peine levé que le roi était déjà là, et il n'en revenait pas. Seulement, voyant tout cet or, il se frotta les mains, car comme il était très avare, il en voulait plus encore. Il fit amener la fille du meunier dans une autre pièce remplie de paille, beaucoup plus grande encore que la précédente, et il ordonna qu'elle la filât en une nuit si elle voulait avoir la vie sauve. La jeune fille ne sut quoi faire et se mit à pleurer. Mais la porte s'ouvrit à nouveau et notre petit homme entra et dit : - Que me donneras-tu si je transforme cette paille en or ? - Ma bague, répondit la jeune fille, et elle enleva la bague de son doigt. Le lutin prit la bague et se mit au travail. Le rouet commença à tourner et il tourna et tourna, jusqu'à l'aube. Et comme la veille, la paille avait disparu et le fil d'or brillait sur les bobines. Le roi fut fou de joie, mais il estima qu'il n'en avait pas assez ; il en voulait toujours plus, encore et encore. Et il fit donc amener la fille du meunier dans une troisième pièce, plus grande encore que la précédente et ordonna : - Tu fileras cette paille cette nuit. Et si tu réussis, je t'épouserai. À peine la jeune fille fut-elle seule, que le petit homme se montra pour la troisième fois et demanda à nouveau : - Que me donneras-tu cette fois-ci, si je file ta paille ? - Que pourrais-je te donner ? répondit la jeune fille, je n'ai plus rien. - Promets-moi donc de me donner ton premier enfant quand tu seras reine. « Qui sait comment les choses vont se passer ? » se dit la fille du meunier. Et comme, de toute façon, elle n'avait pas d'autre solution, elle promit au petit homme ce qu'il souhaitait. Et ce dernier transforma donc, une fois encore, la paille en or. À l'aube, ayant tout trouvé comme il l'espérait, le roi fit préparer un grand banquet de noces et la belle meunière devint reine. Une année passa et la reine donna naissance à un ravissant petit garçon. Et soudain, le petit homme, entra dans sa chambre et dit: - Donne-moi ce que tu m'avais promis. La reine fut horrifiée. Elle proposa au petit homme toute la richesse du royaume, pourvu qu'il lui laissât son enfant. Mais le lutin ne voulut rien savoir. - Non, non, dit-il, je préfère quelque chose de vivant à tous les trésors. La reine se mit à pleurer et son chagrin finit par émouvoir le petit homme. - J'attendrai trois jours, consentit-il, et si, d'ici là, tu as trouvé comment je m'appelle, tu pourras garder ton enfant. La reine réfléchit toute la nuit, se rappelant tous les noms qu'elle avait entendus. Elle dépêcha un messager pour qu'il questionne les gens dans tout le pays afin qu'elle apprenne tous les noms qui existent. Lorsque le lendemain matin le lutin arriva, elle cita tous les noms qu'elle connaissait, mais chaque fois le petit homme hocha la tête : - Ce n'est pas mon nom. Le lendemain, la reine envoya un émissaire jusque dans le pays voisin afin de connaître les noms de ce pays. Elle cita ensuite au petit homme tous ces noms étranges et inhabituels : - Ne t'appelles-tu pas Moustache-de-souris ? Ou Gigot-d'Agneau ? Ou peut-être Tranche-de-Boeuf ? - Ce n'est pas ça, répondit le lutin à chaque fois. Le troisième jour, le messager de la reine revint du voyage et claironna d'entrée : - On ne peut plus trouver d'autres noms, pas un seul. Mais, lorsque je passais près d'une montagne à l'entrée d'une étrange forêt où les lapins et les renards se saluent avec courtoisie, j'aperçus une petite maison. Et devant elle, un drôle de petit homme, un vrai lutin, sautillait à cloche-pied autour d'un feu en vociférant : Par temps froid et par temps chaud, Rumpelstiltskin n'est pas manchot, Je sais tout faire, même la cuisine, Et un petit prince j'aurai en prime. Vous comprenez aisément que la reine se réjouit en apprenant ce nom. Peu de temps après, le petit homme arriva au château. Et il attaqua d'entrée : - Alors, ma reine : quel est mon nom ? - Et si tu t'appelais Rumpelstiltskin ? dit alors la reine. - Quel diable te l'a soufflé ? Quel diable te l'a soufflé ? brailla le petit homme. Et il frappa le sol de son pied droit avec tant d'énergie qu'il s'enfonça tout entier dans la terre. Puis, fou de rage, il attrapa son pied gauche avec ses deux mains et - crac ! - il se déchira en deux.
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24 février 2006

La légende de la sauge

sauge_sous_rosee1 TANDIS que les bourreaux du roi Hérode, féroces et tout couverts de sang, fouillaient la région de Bethléem pour égorger les petits enfants, Marie se sauvait à travers les montagnes de Judée, serrant le nouveau-né sur son cœur tremblant. Joseph courait à l'avant lorsqu'ils apercevaient un village, pour y demander l'hospitalité ou même un peu d'eau pour baigner le petit. Hélas, les gens étaient ainsi faits, dans ce pays si triste, que personne ne voulait rien donner, ni eau, ni abri, pas même une bonne parole. Or, tandis que la pauvre mère se trouvait ainsi seule, assise au bord du chemin pour allaiter le petit, tandis que son époux menait l'âne à boire à un puits communal, ne voilà-t-il pas que des cris se firent entendre à peu de distance. En même temps, le sol trembla sous le galop des chevaux approchants. - Les soldats d'Hérode ! Où se réfugier ? Pas la moindre grotte, ni le plus petit palmier. Il n'y avait près de Marie qu'un buisson où une rose s'ouvrait. "Rose, belle rose, supplia la pauvre mère, épanouis-toi bien et cache de tes pétales cet enfant que l'on veut faire mourir, et sa pauvre mère à demi morte." La rose, en fronçant le bouton pointu qui lui servait de nez, répondit : " Passe vite ton chemin, jeune femme, car les bourreaux en m'effleurant pourraient me ternir. Vois la giroflée, tout près d'ici. Dis-lui de t'abriter. Elle a assez de fleurs pour te dissimuler. - Giroflée, giroflée gentille, supplia la fugitive, épanouis-toi bien pour cacher de ton massif cet enfant condamné à mort et sa maman épuisée." La giroflée, tout en secouant les petites têtes de son bouquet, refusa sans même s'expliquer : "Va, passe ton chemin, pauvresse. Je n'ai pas le temps de t'écouter. Je suis trop occupée à partout me fleurir. Va voir la sauge, tout près d'ci. Elle n'a rien d'autre à faire que la charité. - Ah ! Sauge, bonne sauge, supplia la malheureuse femme, épanouis-toi pour cacher de tes feuilles cet innocent dont on veut la vie et sa mère, à demi morte de faim, de fatigue et de peur." Alors tant et si bien s'épanouit la bonne sauge qu'elle couvrit tout le terrain et de ses feuilles de velours fit un dais, où s'abritèrent l'Enfant Dieu et sa mère. Sur le chemin, les bourreaux passèrent sans rien voir. Au bruit de leurs pas, Marie frissonnait d'épouvante, mais le petit, caressé par les feuilles, souriait. Puis, comme ils étaient venus, les soldats s'en allèrent. Quand ils furent partis, Marie et Jésus sortirent de leur refuge vert et fleuri. " Sauge, sauge sainte, à toi grand merci. Je te bénis pour ton bon geste dont tous désormais se souviendront." Lorsque Joseph les retrouva, il avait de la peine à soutenir le train de l'âne tout ragaillardi par une vaste platée d'orge qu'un brave homme lui avait donnée. Marie remonta sur la bête en serrant contre elle son enfant sauvé. Et Michel, l'archange de Dieu, descendit des hauteurs du ciel pour leur tenir compagnie et leur indiquer le plus court chemin par lequel se rendre en Égypte, tout doucement, à petites journées. C'est depuis ce temps-là que la rose a des épines, la giroflée des fleurs malodorantes, tandis que la sauge possède tant de vertus guérissantes : Comme l'on dit en Provence : «Celui qui n'a pas recours à la sauge Ne se souvient pas de la Vierge.»
24 février 2006

Mardi gras

melmedy112 Mardi gras est une fête chrétienne marquant la veille du début du carême. Le carême étant une période de jeûne débutant le mercredi des cendres (lendemain de mardi-gras) et se terminant à Pâques, soit une durée de 40 jours (durée de la retraite du Christ dans le désert). C'est donc le jour où les chrétiens mangeaient "gras" pour la dernière fois, avant le jeûne prolongé (pour se purifier et expier ses fautes) où la viande, les graisses, les oeufs étaient bannis. On dit que c'est le jour où l'on tuait le "boeuf gras". Mardi gras était un grand jour de fête, l'occasion de faire une cure de "gras" (beignets, crêpes, viandes...). Ce jour est aussi associé au carnaval (" carnelevare " signifiait en génois " retirer la viande "). On se déguisait pour laisser de côté toute hiérarchie et laisser libre cours à la folie du moment... Ce jour était en plus l'occasion de célébrer la fin de l'hiver. De nos jours, la tradition est en grande partie respectée. Mardi gras est le jour des crêpes et des beignets. C'est tellement bon ! C'est aussi l'occasion de se déguiser et de se défouler ! Les enfants se déguisent à l'école et les grands vont aux bals masqués, à des soirées entre amis ou participent à un des carnavals organisés un peu partout dans le monde: Le carnaval de Rio (Brésil) est bien sûr le plus célèbre. Mais aussi Venise (Italie), la Nouvelle Orléans (Etats-Unis) ou encore Trinidad et Tobago (Caraïbes)... et est fêter partout en Belgique, comme le célèbre carnaval de Binche A noter qu'à la Nouvelle Orléans, c'est l'occasion de manger le gâteau des rois (King cake), cousin de notre galette de l'Epiphanie.
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